RENAISSANCE DU CONGO (12.D.G.P.D)

RENAISSANCE DU CONGO  (12.D.G.P.D)

Mr un politique controversé

Mathias DZON                                                                                

 République du Congo

Unité*Travail*Progrès

 

 

Candidat à l'élection présidentielle de 2009 Brazzaville - Congo

 

 

 

 Conférence de presse du mardi 21 avril 2009

 

 

 

Déclaration liminaire

 

 

Le pouvoir de Brazzaville vient une fois de plus de tuer l'espoir qu'avait suscité dans le peuple, l'initiative prise par le Front des partis de l'opposition congolaise de demander au Chef de l'Etat, la convocation d' une concertation des acteurs politiques congolais pour construire ensemble, les conditions d'une élection présidentielle libre, transparente, équitable et crédible en juillet 2009.

Fidèle à sa stratégie de passage en force, le pouvoir a rejeté toutes les propositions de bon sens et de sagesse formulées par le Front des partis de l'opposition et en lieu et place de la concertation pouvoir/opposition, il a organisé du 14 au 18 avril, au Palais du parlement, un monologue avec ses partisans.

Il ne s'est en effet aucunement agi d'une concertation, car, la concertation suppose qu'on soit au moins deux. Or, comme chacun a pu le constater, le pouvoir s'est retrouvé avec ses griots. Il a cherché à se fabriquer une opposition devant servir de faire-valoir, mais les congolais ne sont pas dupes, car, au Congo, l'opposition véritable est constituée par le Front des partis de l'opposition que le pouvoir qualifie de façon injurieuse, d'opposition radicale.

Parce qu'il s'est retrouvé seul avec ses partisans, le pouvoir n'a eu aucun mal à faire passer comme une lettre à la poste, les deux points qui lui tenaient à cœur, en ce qu'ils conditionnent l'élection supposée dès le premier tour de son candidat, à savoir, le corps électoral manipulé et sorti de la prétendue opération de révision extraordinaire des listes électorales et le maintien de la Commission d'organisation des élections (Conel) dans ses missions et sa composition actuelles. Telles sont les deux décisions phares du monologue du 14 avril 2009.

S'agissant du corps électoral, nous l'avons dit, mais nous ne le répéterons jamais assez : le corps électoral validé par le monologue du 14 avril contient 500.000 faux électeurs, constitués par des enfants de moins de 18 ans, de nombreux étrangers, de nombreux électeurs fictifs, des personnes décédées, etc. Ce corps électoral manipulé a été déterminé sur la base du fichier électoral élaboré par le ministère de l'administration du territoire. Or, les chiffres contenus dans ce fichier sont en fragrante contradiction avec les chiffres du recensement général de la population et de l'habitat, réalisé par le ministère du plan en 2007, comme en témoignent les quelques exemples ci-après :

Dans le district d'Ollombo, la population générale est évaluée à 21.277h et le corps électoral est estimé à 25.755 électeurs ; dans le district d'Abala, la population générale est de 11.296 h et le corps électoral de 19.484 électeurs ; dans le district de Souanké, la population générale est de 9.712h, le nombre des électeurs est évalué à11.573 ; dans le district de Mokéko, la population générale est de 30.241h et le nombre des électeurs 31.062 ; dans le district de Mpouya, la population générale est de 9.284, le corps électoral est estimé à 9.178 (ici 106 habitants seulement ont moins de 18 ans !).

D'après les résultats du recensement de la population générale et de l'habitat, la population générale du Congo est évaluée à 3.695.579 habitants. Ce chiffre a été annoncé au peuple par le président de la République lui-même dans son discours sur l'état de la Nation en 2007. A partir de ce chiffre officiel, le nombre des électeurs devrait être de 1.785.893. Or, le pouvoir prétend que le corps électoral est de 2.277.144. Selon les experts, ce corps électoral correspond à une population générale de 4.712.632 habitants, chiffre qui représente ce que sera la population du Congo en 2015.

Manifestement, le corps électoral actuel est manipulé. C'est pourquoi, il est urgent et impérieux de réaliser un recensement administratif spécial pour déterminer un corps électoral fiable, base d'une bonne élection. Je pose quatre (04) questions à monsieur le ministre de l'administration du territoire :

1-    Quel est le chiffre du corps électoral, localité par localité, pour les élections législatives de

2007 ?

2-      Quel est le chiffre du corps électoral, localité par localité, pour les élections locales de 2008 ?

3-      Quel est le chiffre du corps électoral sorti de la dernière révision des listes en 2009 ?

4- Où est le fichier électoral à partir duquel, les listes électorales actuellement affichées ont été etablies ? Pourquoi ne publie-t-il pas ce fichier pour permettre un parallèle comparatif entre les chiffres de ce fichier et ceux du recensement général de la population et de l'habitat, réalisé en 2007 par le ministère du plan ?

S'agissant de la commission d'organisation des élections (CONEL), prétendument indépendante, l'article 17 de la loi électorale lui assigne comme missions de suivre les actes préparés par l'administration sous le parrainage du ministre de l'administration du territoire. C'est dire que ce n'est pas la Conel qui organise les élections, mais le ministère de l'administration du territoire et son administration partisane.

Du reste, interrogé sur les rapports de travail qui existent entre la Conel et la Direction générale des affaires électorales (DGAE), le responsable de cette entité a indiqué au cours d'un séminaire de formation des agents électoraux : « Pour parler en français facile, je dirais que nous préparons les mets, nous mettons la table et la Conel vient manger ». On ne peut pas mieux illustrer le rôle de cette commission dite indépendante d'organisation des élections.

En tout état de cause, en tant que candidat, je rejette catégoriquement le corps électoral actuel manipulé et la Conel qui n'a pour missions que d'avaliser les actes de l'administration et qui de surcroît, est exclusivement composée d'hommes et femmes entièrement acquis au candidat du pouvoir et qui battent ouvertement campagne pour lui (Préfets, Maires, Sous-préfets, Secrétaires généraux et autres dignitaires du PCT et apparentés).

Afin de garantir une élection présidentielle impartiale et transparente, il apparait impérieux que soit dissoute la Conel actuelle et mis en place un nouveau cadre juridique et institutionnel pour les élections en République du Congo. De même, il est obligatoire de réaliser de façon consensuelle, un recensement administratif spécial pour déterminer un corps électoral fiable.

Comme cela a été dit et répété aux Etats Généraux de l'opposition congolaise, si le pouvoir persiste à refuser de dissoudre la Conel actuelle et d'annuler les listes électorales issues de la prétendue révision des listes, il n'y aura d'élection pour personne. C'est pourquoi, il ne faut pas que le candidat du pouvoir s'imagine qu'il ira seul aux élections en juillet 2009. Si on doit partir, nous partirons tous, après le recensement administratif et avec une commission paritaire d'organisation. Si ces conditions ne sont pas réunies, nous resterons tous, y compris le candidat du pouvoir. Je compte pour ce faire, sur la mobilisation populaire.

A la suite du monologue du 14 avril, les tenants du pouvoir jubilent et prétendent qu'on a eu DZON, car, il va, comme il l'a fait pour les législatives de 2007 et les locales de 2008, dire qu'il ne participe pas à l'élection présidentielle de 2009, parce que les conditions de transparence ne sont pas réunies. Cette analyse des conclusions du monologue du 14 avril, dénote une grave faute d'appréciation. Mathias DZON est un homme de parole. Lors de son investiture en janvier 2009, il a dit avec force aux militants et sympathisants de l'Alliance pour la République et la Démocratie (A.R.D) qu'il est et sera leur candidat, quoi qu'il advienne. Le monologue du 14 avril n'a pas en quoi que ce soit, entamé cette détermination à maintenir sa candidature jusqu'au bout. La campagne de désinformation à laquelle se livre le pouvoir actuellement n'y changera rien du tout.

Mathias DZON est et sera candidat en 2009. Contrairement à ce que suggère le journal « les Dépêches de Brazzaville » dans sa livraison du lundi 20 avril, Mathias DZON ne se ralliera pas aux décisions du monologue du 14 avril (qu'il dénonce et combattra de toutes ses forces) et ne retirera pas sa candidature.

 

 

 

 

 

Fait à Brazzaville, le 21 avril 2009

 

 

 

 

 

Le candidat de l'ARD



12/05/2009
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