RENAISSANCE DU CONGO (12.D.G.P.D)

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Institutions Africaines


BIYA l' infatiguable rempile pour un Ad vitam æternam pour un nouveau mandat

Publié le 04.10.2011

 

Présidentielle au Cameroun : l’opposition dénonce une campagne déséquilibrée

Dans une rue de Yaoundé, la campagne du RDPC de Paul Biya pour la présidentielle du 9 octobre 2011.
Dans une rue de Yaoundé, la campagne du RDPC de Paul Biya pour la présidentielle du 9 octobre 2011.
Photo RFI/Sarah Sakho
Par Sarah Sakho

Au Cameroun, la campagne électorale en vue de la présidentielle du 9 octobre prochain a commencé il y a une semaine. Pas moins de 22 candidats affronteront le président sortant Paul Biya qui devrait, selon toute vraisemblance, rempiler pour un sixième mandat. Dans cette course au fauteuil présidentiel, les gros moyens du président-candidat tranchent avec  la « débrouille » à laquelle sont confrontés ses challengers.

 

Dans la capitale politique, impossible de rater les affiches géantes sur fond bleu « Paul Biya, le choix du peuple ». Collées à tous les coins et recoins de la ville, elles se déclinent sous diverses tailles, toujours avec le portrait du président sortant affichant un sourire serein. Et pour cause : Paul Biya s’annonce d’ores et déjà comme le grand favori de cette présidentielle. A la tête du puissant RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), il affrontera une opposition émiettée, lors d’un scrutin à un seul tour qualifié de « verrouillé » par ses adversaires politiques.


En attendant le jour J, on assiste à une campagne pour le moins déséquilibrée. La plupart des candidats n’ont pas misé sur l’affichage électoral, jugé trop onéreux. Ils jouent plutôt la carte de la proximité. De tous les partis d’opposition, le Social Democratic Front (SDF) est sans doute celui qui dispose des moyens les plus importants. Pourtant, à Yaoundé, sa campagne d’affichage est peu visible. « L’affichage nous a coûté une fortune mais, contrairement au candidat Biya, nous respectons la loi qui limite à 60 X 40 cm les dimensions des affiches. Les emplacements doivent aussi se limiter autour des communes et des sous-préfectures, espaces qui n’ont toujours pas été mis à notre disposition », explique Joshua Osih, vice-président et trésorier du parti. « Notre budget de 2 milliards de F Cfa a été ramené à 600 millions environ. Aucune grande entreprise ne s’avance à financer notre campagne, ils ont trop peur d’avoir des problèmes avec les impôts en représailles », ajoute-t-il encore.


Pour certains, « de l'extraordinaire avec de très petits moyens » 

Kah Walla, candidate du Cameroon’s People Party (CPP) qui écume depuis des mois les plateaux de télévision résume ainsi sa stratégie : « Nous faisons de l’extraordinaire avec de très petits moyens. Ce sont les moyens des Camerounais aussi bien à l’étranger qu’ici. On va dans les quartiers, les maisons. Nous voulons nous démarquer clairement de ce candidat qui ne s’approche jamais des gens  ». A mi-chemin de la campagne électorale, le CPP confie encore cumuler un budget avoisinant les 300 millions de F Cfa, soit dix fois le montant de l’enveloppe accordée aux partis politiques par l’administration.


Cette année, les fonds publics mis à la disposition des formations pour la campagne électorale tels que prévus par la loi, s’élèvent en effet à 30 millions de F Cfa (environ 45 000 euros). Si quelques candidats jugent la somme dérisoire - John Fru Ndi du SDF a déclaré avoir refusé le chèque de l’Etat - d’autres ont dénoncé une mise à disposition tardive de cet argent. Une semaine après le lancement officiel de la campagne, plusieurs présidentiables n’étaient toujours pas rentrés en possession de leurs fonds. Jean Njeunga, leader du Front uni du Cameroun, une formation inconnue du grand public, explique « se débrouiller » en menant des meetings de proximité. Même son de cloche du côté du Parti socialiste unifié de Daniel Soh Fone. Le PSU explique avoir « été chassé » par les entreprises sollicitées pour soutenir sa campagne et s’organiser avec les moyens du bord : « Nous avons loué une voiture à 70 000 F Cfa par jour à crédit. Notre budget de campagne s’élevait initialement à 500 millions de F Cfa, mais nous avons été obligés de nous mettre à la diète ».


Controverse autour de la campagne de Paul Biya

Si les critiques ne manquent pas contre les candidatures mal préparées de ceux qui apparaissent uniquement au moment de la présidentielle, elles sont également très vives à l’égard du RDPC à qui l’on reproche d’utiliser massivement les ressources de l’Etat en période électorale. Une controverse concernant la présumée participation des directeurs de sociétés d’Etat à la campagne de Paul Biya a ainsi éclaté la semaine dernière. D’après le quotidien privé Mutations, le parti du président aurait sollicité les responsables de sociétés publiques pour participer à l’effort du RDPC.


Le parti a rejeté cette accusation mais sous couvert de l’anonymat certains de ses militants confirment, expliquant que des directeurs « zélés » saisissent l’occasion de la campagne électorale pour « bien se faire voir » dans l’espoir de faire avancer leur carrière. Par ailleurs, les nombreux fonctionnaires militants et sympathisants du RDPC sont régulièrement accusés d’user du soutien logistique de leur administration respective : absentéisme pour assister aux meetings qui ont lieu dans leurs villages d’origine, usage de véhicules administratifs pour mener campagne, per diem, etc.


Organisé en diverses commissions, le RDPC orchestre inlassablement des rencontres à travers tout le pays menées par les « élites » de chaque localité. Tsimi Evouna, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé et trésorier général du comité central du RDPC se réserve sur le montant récolté auprès de ses « grands promoteurs ». Joint par RFI, il explique que ces sympathisants du RDPC sont la principale source de financement du parti. Quant aux indiscrétions relayées par la presse camerounaise faisant part d’un budget communication s’élevant à plus de 3 milliards de F Cfa, le « super maire » de la capitale dément d’un laconique « nous sommes loin d’atteindre ce montant ».


S’agissant de la couverture médiatique de la campagne, les candidats ont droit à un temps d’antenne égal à la radio et à la télévision publique. A partir de 21h30, les téléspectateurs peuvent ainsi découvrir les spots de campagne des 23 présidentiables – ou d’un chargé de communication de leur parti - qui s’expriment face caméra. Mais ces interventions - qui pour certaines frisent l’amateurisme quand elles ne sont pas carrément loufoques - n’ont pas suffit à calmer les critiques des candidats. De fait, en dehors du « journal de campagne », les émissions du poste national vantent à longueur d’édition l’action gouvernementale : inauguration d’hôpitaux, coup d’accélérateur au recrutement de jeunes dans la fonction publique, don d’intrants agricoles du chef de l’Etat aux agriculteurs du pays, documentaire inédit sur le bilan du président, etc.


L'organisation du scrutin remise en question

Autre grande préoccupation des leaders de l’opposition : la mobilisation des scrutateurs le jour du vote, particulièrement budgétivore de l’avis des partis. 24 591 bureaux sont officiellement recencés sur l’ensemble du territoire national et 79 à l’étranger. A titre d’exemple, le SDF a d’ores et déjà annoncé qu’il leur faudrait 56 000 représentants pour cette élection, une opération qui représente « environ 90% de leur budget ». Car, tout au long de cette campagne, des voix se sont élevées pour dénoncer des irrégularités dans l’organisation de la présidentielle, indexant entre autres les nombreux doublons qui figurent sur les listes électorales affichées autour des bureaux d’« Elections Cameroon ».


Il est à noter qu’en marge de cette agitation politicienne - qui ne semble pas passionner les foules - le président sortant Paul Biya n’est pas encore apparu publiquement et personnellement sur le petit écran ou lors d’un meeting. 
 


03/10/2011
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GABON : effet d'annonce ou réel changement

 

4 mars 2010

Gabon : mesures d’urgence contre corruption, pour environnement et industries

Le président gabonais Ali Bongo a annoncé jeudi une série de "mesures d’urgence" visant à lutter contre la corruption, favoriser l’industrialisation avec la création d’une société nationale du pétrole et défendre l’environnement.

"Il y a urgence.Ainsi, ai-je décidé de prendre les mesures ci-après qui concernent la vie publique nationale (...), des mesures d’urgence", a affirmé le président gabonais dans une déclaration prononcée à l’issue d’un Conseil des ministres exceptionnellement tenu à Port-Gentil (sud).

Un premier lot de mesures concerne la "lutte contre la corruption", avec la "réaffirmation de la suppression de la parafiscalité sur le territoire national", a-t-il déclaré sur un ton solennel.

Le chef de l’Etat a notamment supprimé un certain nombre d’agences, organismes et fonds publics pour les centraliser dans des organismes nouveaux en "vue de la rationalisation des financements, (...) dépenses, (...) et recettes publics".

Ainsi disparaissent le Compte de refinancement de l’habitat (CRH), le Fonds national de l’habitat (FNH), le Fonds hypothécaire, le Fonds de développement et d’expansion (Fodex) et le Fonds d’aide de garantie (Faga).

De source proche du pouvoir, l’existence de ces nombreux organismes rendaient difficile une gestion "claire" de l’argent public.

Ali Bongo a promis une restructuration des services du Trésor, menaçant de "sanctions pénales" toute personne tentant de corrompre un agent ou contre tout agent réclamant indûment de l’argent.

A l’issue de son discours, il a affirmé à quelques journalistes dont l’AFP : "Il faut assainir pour repartir sur des bases saines".

La deuxième série de mesures concerne l’activité économique et l’industrialisation avec la création d’une société nationale du pétrole baptisée "Gabon Oil Company" (GOC).

La GOC va désormais contrôler "les participations de l’Etat dans les sociétés pétrolières" et gérer l’exploration, l’exploitation et la distribution.

Dans le secteur du bois, principal employeur privé du Gabon, des mesures d’accompagnement à l’interdiction - inattendue - d’exportation des grumes brutes en 2010 ont été annoncées.

Un fonds de 20 milliards de FCFA (30,5 millions d’euros) a été créé alors que les entreprises investissant dans la transformation pourront bénéficier de mesures fiscales incitatives.Des fonds seront également mis en place pour que les petits producteurs gabonais puissent vendre leur bois brut.

Un troisième lot de mesures cible des actions en faveur de l’environnement, avec l’interdiction à partir de juillet 2010 de l’importation de sacs en plastique non biodégradables ou de produits prohibés dans leur pays de production.

Il est prévu de renforcer la lutte contre le braconnage, d’obliger les sociétés d’ordures à industrialiser les déchets ou la mise en place de toilettes et de poubelles publiques.

Ali Bongo a aussi annoncé des mesures en faveur de Port-Gentil, capitale économique et pétrolière du Gabon secouée par des violences post-électorales en septembre 2009.

Pour la ministre de la Communication, Laure-Olga Gondjout, les mesures annoncées à grand renfort médiatique, sont un "nouveau +tsun-Ali+", nom donné au premier train de mesures prises après la prise de fonction d’Ali Bongo en octobre."C’est un nouveau mode de gestion de notre économie.Ca va donner de l’espoir aux Gabonais" et faire "venir les investisseurs", a-t-elle déclaré à l’AFP.


04/03/2010
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SORTIE DE CRISE EN COTE D IVOIRE

22 février 2010

Côte d’Ivoire : accord arraché sur gouvernement et commission électorale

 Le président ivoirien Laurent Gbagbo accueille le président burkinabè Blaise Compaoré le 22 février 2010 à l'aéroport d'Abidjan ©AFP

ABIDJAN (AFP)

Nouveau cabinet mardi avec le concours de l’opposition, commission électorale recomposée cette semaine : la médiation en urgence de Blaise Compaoré, lundi à Abidjan, a permis de débloquer la situation politique ivoirienne, encore marquée par deux morts dans l’ouest.

Au lendemain d’une réunion infructueuse à Ouagadougou avec l’opposition, le président burkinabè s’était rendu en Côte d’Ivoire pour tenter de résoudre la crise née de la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI) le 12 février par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo.

Le nouveau cabinet sera présenté mardi et tiendra "aussitôt" son premier conseil des ministres, a annoncé le chef de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, qui avait été reconduit au poste de Premier ministre qu’il occupe depuis l’accord de paix de 2007.

Parrain de cet accord, le "facilitateur" Compaoré a indiqué que les protagonistes, notamment l’opposition, ont "accepté" de "s’engager dans la reconstruction du gouvernement", à l’issue de son marathon de consultations.

Depuis plus d’une semaine, la formation de cette équipe avait été bloquée par l’opposition, qui exigeait le "rétablissement" de la CEI avant toute discussion sur son entrée dans le cabinet.

La CEI, dont le dernier président a été accusé de "fraude" sur la liste électorale, est chargée d’organiser le scrutin présidentiel sans cesse reporté depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, et renvoyé à une date indéfinie par les derniers événements.

La question de la commission a été résolue avec un accord pour la "recomposer" au cours de "cette semaine", a souligné le médiateur, en présence de MM.Gbagbo et Soro.

Cela va "permettre de travailler très rapidement sur la qualité de la liste électorale" et "d’accomplir les autres taches" en vue de "fixer très rapidement une échéance pour l’élection présidentielle cette année", a-t-il dit.

La France avait appelé lundi au "dialogue" et à la "responsabilité", après la mort vendredi de cinq personnes à Gagnoa (centre-ouest) dans le fief de M. Gbagbo, lors de la répression d’une protestation.

Mais un nouveau drame a endeuillé le pays, avec la mort dans la journée de deux personnes dans des violences à Daloa (ouest), où des manifestants se sont affrontés aux forces de l’ordre, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Le CICR a fait état de 11 autres blessés, sans préciser l’origine des décès et des blessures.L’opposition locale a accusé les forces de l’ordre d’avoir tiré "à balles réelles", ce qui a été démenti côté gendarmerie.

A Abobo, quartier populaire du nord d’Abidjan dirigé par le Rassemblement des républicains (RDR) de M. Ouattara, des échauffourées ont opposé des jeunes aux forces de l’ordre.Le CICR a enregistré "trois blessés".

La police a annoncé que deux de ses hommes avaient été "blessés par balles" par "des individus non identifiés".Un responsable local d’opposition a assuré qu’il n’y avait pas eu de "mot d’ordre" et évoqué un "mouvement populaire".

Lancées la semaine dernière, les manifestations de l’opposition contre la double dissolution ont été marquées de nouveau par des violences contre le camp Gbagbo, avec le saccage à Katiola (centre) du domicile du porte-parole du chef de l’Etat, Gervais Coulibaly.

Dans ce climat tendu, la diffusion de la chaîne de télévision France 24 a été "suspendue" lundi pour "traitement non professionnel de l’information" concernant "l’actualité politique" ivoirienne, a annoncé l’organe de régulation.

La direction de France 24 a "regretté" une décision qui "lui paraît injustifiée".


23/02/2010
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L'ARMEE DU NIGER AU CHEVET DE SON PEUPLE

22 février 2010 - 22H29 FRANCE 24  
- Coup d'État - Mamadou Tandja - Niger

Le chef de la junte devient chef de l'État le temps de la "transition"
La junte militaire qui a renversé le 18 février le président Mamadou Tandja annonce que son leader, Salou Djibo (photo), est nommé chef de l'État pendant une "période de transition" dont elle ne précise pas la durée.
Par Dépêche (texte)
 

AFP - La junte qui a pris le pouvoir au Niger lors d'un coup d'Etat la semaine dernière a annoncé lundi que son dirigeant devenait chef de l'Etat le temps d'une "période de transition" et de la création de nouvelles institutions.

"Le CSRD (Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, junte) est l'instance suprême de conception et d'orientation de la politique de la nation, il est dirigé par un président qui exerce les fonctions de chef de l'Etat, chef du gouvernement", selon une ordonnance lue sur la radio publique.

Le président du CSDR est le chef d'escadron Salou Djibo.

La radio précise que cette ordonnance est relative à "l'organisation des pouvoirs pendant la période de transition". La durée de la transition n'est toutefois pas indiquée.

Des militaires putschistes ont déposé le président Mamadou Tandja jeudi à l'issue de combats autour du palais présidentiel qui ont fait au moins trois morts.

La junte a suspendu la constitution très controversée d'août 2009, dissous le gouvernement et annoncé des élections sans en annoncer la date.

L'ordonnance précise que le nouveau chef d'Etat "nomme par décret un Premier ministre et les membres du gouvernement et met fin à leur fonction", mais n'indique pas qui occupera ces fonctions.

Un "organe" sera crée sous l'autorité du président du CSRD et sera chargé de rédiger un code pénal et une nouvelle constitution, qui sera soumise au référendum en vue de son adoption, selon l'ordonnance.

Un Comité constitutionnel et une Cour d'Etat seront crées pour remplacer la Cour constitutionnelle et la Cour suprême, dissoutes après le coup d'Etat.

Et un "Observatoire national de la Communication (ONC)" sera aussi créé en lieu et place du Conseil supérieur de la Communication (CSC), également dissout.
 


23/02/2010
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Zone CEMAC

Au cœur des intérêts de la planète, l'Afrique doit mieux faire

Comme à l'accoutumée depuis 46 ans déjà l'Afrique a commémoré cette année l'anniversaire de la création, le 25 mai 1963, de l'Organisation de l'Union Africaine (OUA), devenue en 2002 l'Union Africaine. Comme à son habitude la communauté internationale a affirmé son attachement à ce projet d'union par le biais de messages de soutien pour accompagner le processus de développement du continent, mais aussi par des messages de fermeté à l'encontre de ceux qui se mettent en travers de cette aspiration de développement et freinent la lutte contre les maux récurrents qui minent l'Afrique depuis la nuit des temps.

46 ans n'est-ce pas un âge mature pour dresser un bilan ? L'Union africaine (UA) a tenu à célébrer cette journée à son siège d'Addis-Abeba, en Ethiopie, en la plaçant sous la bannière : «Vers une Afrique unie, prospère et en paix ». En faisant ce choix elle voulait symboliser une prise de conscience collective des pays membres de l'Union Africaine quant aux défis à relever pour les années à venir.

Ces défis se résument aux conflits internes archi-présents depuis les indépendances, l'instauration d'une paix durable sur l'ensemble du continent africain demeurant toujours l'un des principaux défis et la condition sine qua non pour la mise en place de systèmes de bonne gouvernance. L'Europe, par la voix de son Commissaire pour le développement et l'aide humanitaire reconnaît que "les peuples d'Afrique et les peuples d'Europe partagent les mêmes espoirs, les mêmes valeurs et les mêmes intérêts." Il est donc convenu qu'elle accompagnera le continent de façon plus pertinente dans les combats contre la crise économique, la pauvreté, le changement climatique, ou l'immigration clandestine.

A mi chemin du premier Plan d'action stratégique pour la période 2008-2010 dans le cadre du partenariat Europe-Afrique, il sied de savoir si les stratégies communes ont porté des fruits dans les huit domaines concernés, en particulier la paix et la sécurité, l'immigration, le changement climatique et le commerce. Sur fond de crise le mois de mai 2009 aura donc permis aux Africains de faire un « break » pour comptabiliser leurs réalisations et commémorer les efforts d'unité dans la diversité. Le Nepad, cette bonne vieille thérapie recommandée en 2000 avec un fracas qui laissait présager que l'on atteindrait les objectifs de développement, n'a pas répondu aux attentes et force est de constater que nous demeurons bien loin du compte.

L'initiative de son secrétariat, en Afrique du Sud, d'organiser une série d'évènements pendant tout le mois de mai a abouti au symposium culturel de Prétoria et bien qu'y aient été évoquées l'éducation et la culture autour du thème « L'unité de l'Afrique à travers l'éducation et la culture » l'on continue d'espérer que ces échanges stimuleront concrètement au développement du continent.

A l'instar du corps diplomatique africain accrédité en Côte d'Ivoire il faut continuer de plaider pour une intégration réelle entre les Etats africains, car sans elle non plus les chances d'atteindre les objectifs de développement resteront maigres. Comment espérer, par exemple, que le potentiel économique de la RDC serve de locomotive aux pays des Grands lacs et de la sous-région, pour ne pas dire du continent entier, si dans sa partie orientale les combats ne cessent de prendre de l'ampleur ? Une telle question est encore pertinente pour une majorité d'Etats africains.

Il faut que le continent s'engage résolument dans la voie de la paix pour que le développement s'amorce, pour que l'arrêt du crépitement des armes devienne effectif, pour que le travail prenne sa place. Tout n'est pas obstrué car il faut tout de même reconnaître que la signature de la charte de l'Union africaine a contribué à renforcer les liens de solidarité entre les Etats africains, même si, dans son ensemble l'Afrique doit mieux faire, notamment en ce qui concerne la santé, l'éducation, l'environnement, l'industrialisation, la lutte contre les guerres et les marginalisations.

Ferréol Constant Patrick Gassackys

Publié le 18/06/2009


18/06/2009
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