RENAISSANCE DU CONGO (12.D.G.P.D)

RENAISSANCE DU CONGO  (12.D.G.P.D)

Des ministres face à leurs bilans

Congo Brazzaville : Bilan des ministres Issoïbeka, Mabondzot, Ondongo, Ngakosso et...

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La Culture et les Arts ont été mal gérés sous la défunte «Nouvelle Espérance», J.C. Gakosso et ses Collabos ont intérêt à…

Comme nombre d’observateurs ont pu le constater, sous le mandat de la défunte «Nouvelle Espérance», la Culture et les Arts n’ont pas brillé de mille feux. A preuve : le Congo, pays du Fespam n’a pas organisé un seul petit Festival National de Musiques, ni une Semaine Culturelle.

Pire, le projet de construction de la Cité du FESPAM n’a pas été réalisé. Des budgets énormes ont été affectés au Ministère de la Culture et des Arts, mais les résultats sont maigres. Très maigres.

En effet, en sept ans, rien n’a été construit pour doter notre pays en salles de spectacles. Jusqu’aujourd’hui, à Brazzaville, il n’existe plus de cinéma, ni de théâtre, ni de Musée ou de Galerie d’Art, ni de Centre Culturel digne de ce nom, ni de studios d’enregistrement des œuvres musicales : le Congo est encore loin de répondre aux grands défis culturels et artistiques du 3ème millénaire. Ko Kamoua !

Le projet de construction de la Cité du FESPAM n’a pas été réalisé alors que …

Pendant les 7 ans de la défunte «Nouvelle Espérance», le Ministère de la Culture et des Arts n’a pas été à la hauteur des attentes des populations et, notamment, des artistes musiciens, des peintres, des céramistes, des sculpteurs, des cinéastes et bien d’autres acteurs qui se sont plaints de cette espèce d’indolence qui a pris corps au sein des pouvoirs publics.

Aujourd’hui, il ne sert à rien de se cacher inutilement derrière l’organisation, tous les deux ans, du traditionnel Festival Panafricain de Musiques (FESPAM) pour essayer de masquer toutes les lacunes, de brouiller les contre performances et tous les projets qui ont pour la plupart glissé alors que des milliards de FCFA avaient été mobilisés dans le cadre de la défunte «Nouvelle Espérance» pendant 7 ans.

A quoi ont servi tous les milliards de FCFA inscrits au titre des budgets annuels ?

En ce moment du bilan, les gestionnaires du Ministère de la Culture et des Arts devraient, donc, s’en expliquer un peu plus au peuple congolais qui ne cesse de déplorer leur immobilisme, leur lourdeur et surtout leur paresse dans la mise en place des projets culturels et à impact visible en faveur des artistes et prévus dans le cadre de la défunte «Nouvelle Espérance».

Le Président Sassou Nguesso aurait-il été roulé dans la farine par ceux qui ont géré les domaines de la Culture et des Arts ? Oui, comme l’ont reconnu nombre de citoyens que nous avons interrogés pendant le déroulement du Fespam.

En effet, où en sommes-nous aujourd’hui avec le projet de construction de la Cité du FESPAM ?

La construction du Palais de la Culture est encore un mythe alors que la défunte «Nouvelle Espérance» avait prévu la réalisation de ce projet ?

En outre, il n’est un secret pour personne, la Musique congolaise bat de l’aile. Notre théâtre a disparu des tréteaux, le cinéma congolais est inexistant; la peinture n’est que l’ombre d’elle-même, la sculpture est moribonde ; la littérature végète; etc.

Au-delà des milliers de calicots et de beaux discours flamboyants sur la 7ème édition du Festival Panafricain de Musiques qui vient d’être organisée, du 3 au 7 Août dernier, à Brazzaville, il sied d’affirmer qu’au Congo, la vie culturelle et artistique est moribonde.

Comme quoi, à la crise politique issue de la dernière mascarade électorale du 12 juillet 2009, s’est substituée une crise culturelle et artistique qui prend de l’ampleur, depuis plusieurs années.

Pour nombre d’observateurs, la ville de Brazzaville ne «bouge pas sur le plan culturel » faute de sites de loisirs sains et de distractions attrayantes au profit des populations même quand certains opérateurs économiques nationaux comme étrangers ne s’acquittent pas de leurs devoirs.

Le bilan étant globalement négatif, le Ministre Gakosso et ses collabos ont failli…

Le Ministre Jean Claude Gakosso a-t-il réellement mérité et accompli fidèlement sa mission ?

S’est-il occupé des différentes Miss Congo ? La réponse est claire : Non ! Car, toutes les Miss Congo ont été malheureusement négligées et abandonnées au COMICO.

Aujourd’hui, chacun peut aisément remarquer que le Ministère de la Culture et des Arts n’a pas fonctionné à plein régime, la qualité du travail réalisé et les résultats mitigés obtenus ici et là ne sont que l’arbre qui cache la grande forêt du cafouillage permanent et de l’improvisation auxquels se sont livrés tous les acteurs et collabos de ce Ministère très effacé.

Ce qui est plus étonnant c’est le fait qu’aucun Festival National de la Culture et des Arts pendant les sept ans de la défunte «Nouvelle Espérance», des milliers de jeunes artistes non encadrés, se sont tranquillement noyés dans l’alcool, la délinquance, le vol, la prostitution, le tabac indien et toutes les autres drogues dures.

Au reste, que sont devenues les semaines culturelles et notamment les Centres de Vacances Organisées (CVO) qui pouvaient permettre le regroupement des milliers de jeunes autour des activités culturelles et artistiques ?

Après sept ans de navigation à vue et sans un grand projet à impact visible, les techniciens et tous ceux qui grouillent jusqu’ici au Cabinet du Ministre Jean Claude Gakosso devraient avoir honte pour n’avoir pas pu booster notre secteur culturel et artistique.

Après la tenue de chaque édition du FESPAM, un nuage de silence enveloppe toujours ce département ministère qui venait d’organiser à la hâte et vaille que vaille les activités de présélection des groupes de musiques devant participer au Fespam 2009 qui, à l’image de l’élection présidentielle n’a pas aussi mobilisé des foules énormes.

Réinventons, ensemble, le Congo Culturel de demain….

Ensemble, avec les Evangélistes du « Chemin d’avenir », réinventons dès à présent, le Congo de demain, c’est-à-dire le Congo Culturel et Artistique d’où naîtront peut-être des nouveaux talents de la trompe des Jean Malonga, Mamie Claudia, Paulo Kamba, Tchicaya U’Tamsi, Soni Labu Tansi, Franklin Boukaka, Tati-Loutard, etc.

Pour terminer, il n’y a que des aveugles qui pouvaient compter en cet homme qui, lorsqu’il était encore conseiller en communication du chef de l’Etat n’avait su gérer la cagnotte de 300 millions de FCFA allouée à la presse privé qui n’a pas été utilisé à bon escient.

Le département du développement industriel et du secteur privé

Le département du développement industriel et du secteur privé, s’est singularisé dans la navigation à vue, sans véritable perspective.

Le coup de semence de la Cimenterie de Madingou, annoncé en toute pompe, est l’illustration de l’amateurisme qui a jalonné le septennat du chef de ce département qui récitait à chœur certainement les instructions d’un politicien véreux qui voulait s’accaparer de ce projet manager par une autre personne, mais incapable d’agir par sa propre initiative.

Son manque d’autorité, qui l’aurait amené d’engager de véritables discussions avec les gestionnaires placés sous sa tutelle, expliquerait le ras le bol de certaines populations qui s’estiment « abandonnées » dans les griffes des chinois qui gèrent à vau- l’eau les entreprises.

Le nouveau septennat qui s’annonce comme celui de l’industrialisation et de la modernisation, devrait amener le président plébiscité à réfléchir sur la personne sur la personne, capable d’assurer un développement industriel effectif et efficace et la promotion du secteur privé.

Le thésaurisateur-ministre Mabondzot peut dire au peuple que nous avons interrogé par le truchement de notre micro-baladeur, qu’a-t-il fait des 4870 millions du budget d’investissement exercice 2009 ?

Le chef du département du travail

Il y a quelques années, André Okombi Salissa traité à tort ou à raison de plusieurs maux fut remplacer par Gilbert Ondongo qui était accueilli comme Jésus Christ à l’entrée de Jérusalem. Malheureusement celui-ci n’apporta guère des solutions miracles et fera même pire selon certaines indiscrétions.

Demblé, il met en difficulté son mentor, Denis Sassou N’Guesso avec les effets d’annonce sans tenir compte de la réalité du budget de la CRF et des cadres qui partent à la retraite qui ne sont pas proportionnellement remplacé. Ainsi, dans son discours à la nation, le 31 décembre 2008, Denis Sassou N’Guesso annonçait, l’automatisation de la retraite dès 2009.

Dans la foulée, sans présenter le bilan de cet engagement, l’intervention du président de décembre fait état du paiement régulier des pensions.

Qu’on est -il réellement de cette promesse et de la gestion de la CRF?

La première bêtise de Gilbert Ondongo, c’est de ne pas lever les mesures conservatoires dans les deux caisses (CNSS et la CRF) que son prédécesseur avait prises.

La deuxième bêtise, c’est de voir ce monsieur, le 27 décembre 2008, vouloir plaire au président de la République en lui faisant glisser une fiche dans laquelle, il parlait de l’automatisation de la retraite et de la retraite à 60 ans sans une étude approfondie de la question. Et le président de la République à son tour se fît simplement aux dires de son ex conseiller spécial pour prononcer l’automatisation et la retraite à 60 ans.

Conséquence, depuis octobre 2009 jusqu’à ce jour, les nouveaux retraités ne sont pas payés faisant du coup de Sassou un grand menteur.

En effet, cette mesure ne pouvait pas être appliquée quand on sait qu’il n’y a pas d’arrêté d’application de celle-ci, il n’y a non plus une bonne combinaison entre les ministères des finances, de la fonction publique et du travail. Pire, dans la rue on fait croire qu’il n’y a plus de dossiers alors que des milliers de dossiers dorment encore quelque part. Il est certes vrai, que près de 1000 dossiers ont été signés mais, depuis bientôt plusieurs mois, les personnes dont les arrêtés de concession de pension ont été publiés par le secrétariat général du gouvernement entre les mois d’octobre 2008 et février 2009, ne sont jamais pris en charge faute de liquidité.

Il est important de signaler en passant, le décret du président de la République portant la retraite de 55 ans à 60 ans est muet du coup, les services techniques selon certaines indiscrétions ne savent que faire surtout qu’il n’y a aucun texte d’application. Ce qui est grave, pour notre ministre et conseiller spécial de Sassou N’Guesso, c’est de ne pas donner les explications claires au peuple congolais sur la manière dont il gère les fonds des retraités qui transitent par la CCA mais aussi les fonds de la CNSS.

Tenez, depuis 2007, des sommes très importantes ont été consacrée au titre de l’investissement à la construction des agences dans les départements. Les fonds proviennent en grande partie du compte CRF au Trésor public transféré à la CCA. A titre d’illustration nous pouvons citer entre autres, la construction de l’agence de Boundji qui a coûté cinq cent (500) millions de FCFA de même celui d’Oyo qui a coûté aussi cinq cent (500) millions, sans compter les frais occasionnés par différentes cérémonies d’ouverture.

Même un borgne conviendrait avec nous ces deux bâtisses sentent de la surfacturation. Ce qui est curieux, c’est de constater que ces marchés ont transité par le cabinet.

Le chef du département du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale selon plusieurs personnes que nous avons interrogées, manque d’initiatives, en ce que, le plein chômage dénoncé et décrié lors de la campagne de présidentielle 2009 ayant été la cause de l’abstention record enregistré.

A la vérité, la politique de l’emploi, qui est demeurée le talon d’Achille du système Sassou pouvait trouver un début de solution, notamment en ressuscitant la loi relative à la congolisation des emplois régulièrement votée et adoptée par l’assemblée nationale en 1967 et mise au rancart par les gouvernants pour assouvir les attentes ignominieuses et égoïstes de leurs amis étrangers, qui s’installent et exercent au Congo avec une main d’œuvre étrangère. Ce qui signifie que, en l’absence des 40.000 emplois / an, tels qu’ils étaient promis par le chef de l’Etat, une attention particulière serait portée sur les emplois mêmes informels, en privilégiant les nationaux qui jouiraient du privilège d’embauchage dans les chantiers tenus par les chinois par exemple, qui jalonnent notre espace territorial.

Là aussi, il n’eut pas suffi que priorité fût accordée aux nationaux pour que l’image écornée de ce régime qui fait de l’emploi des jeunes le cadet de ses soucis soit rétablie.

A cela, il est nécessaire qu’un contrôle rigoureux soit exercé sur ces entreprises qui n’ont cure de la législation du travail en vigueur, au Congo.

En ces débuts du nouveau septennat, le président, si jamais il serait hanté par le dilemme : maintien de son jeune ministre au gouvernement - recherche de l’efficacité, nous lui saurions gré de bien vouloir l’utiliser dans un autre domaine où il disposerait des aptitudes pour exceller soit le faire repartir à l’université où il serait plus utile que dans le gouvernement.

Pour tourner la page du ministère du travail, de l’emploie et de la sécurité sociale dans des pays sérieux, Gilbert Ondongo devrait dire au peuple ce qu’il a eu à faire avec 3.300 millions de F. CFA du budget d’investissement qui lui avait été alloué en 2008 vue le fossé des projets qui n’ont pas été réalisés.

Ministère des Finances, de l’Economie et du Budget

En réalité le bilan de l’équipe gouvernementale tel que l’a exprimé le peuple profond interrogé sur la question aurait pu débuter par le ministre en charge des finances, de l’économie et du budget, en ce qu’il est l’ordonnateur principal des dépenses de l’Etat.

Dans tous les cas, l’importance de ce département nous oblige ici et maintenant de ne retracer que le projet de budget d’investissement de l’année 2009 tel que ressorti, en permettant chacun et tous de se faire une opinion exacte sur l’exécution de ce projet.

Nous prenons l’engagement, dans nos prochaines parutions de revenir en long et en large sur les travers, voire mesgestion orchestré de ce département dont les régies financières et le cabinet lui-même ont été des véritable passoire, qui impose au président réélu une prise de conscience sur la désignation de la personne appelée à gérer ce département stratégique.

 

Ghys Fortune DOMBE BEMBA

Tous droits de reproductions TALASSA



11/08/2009
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