BIYA se sait lacher jusqu'ou ira la france
Publié le 26.10.2011
Cameroun: la France lâche-t-elle Paul Biya ?
Après avoir déclaré que l’élection présidentielle au Cameroun s’était déroulée « dans des conditions acceptables », la France a modifié sa position en parlant de « nombreuses défaillances et irrégularités ».L’opposition a apprécié que la France ait revu sa position. Du côté du gouvernement camerounais, on accepte mal que « certains se croient obligés de donner des leçons ».
Pour la première fois après des années de soutien sans faille au président du Cameroun Paul Biya, la France, ancienne puissance coloniale du Cameroun, a parlé de « nombreuses défaillances et irrégularités » lors du scrutin présidentiel du 9 octobre 2011 et demandé que des mesures soient prises.
Une « réévaluation conjointe entre l’Elysée et le Quai d’Orsay »
La France a ainsi revu sa position, qui n’était pas tout à fait la même deux jours après le vote. En effet, le 11 octobre 2011, Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, avait déclaré que les élections au Cameroun s’étaient déroulées dans des « conditions acceptables ». Mais ce week-end, c’est une autre position de Paris qui est venue, en quelque sorte, contredire celle prise par le chef de la diplomatie française. Ce samedi 22 octobre 2011, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a indiqué que « lors du scrutin, de nombreuses défaillances et irrégularités ont été constatées ».
Y-a-t-il eu un recadrage de la présidence française ? Une source diplomatique a préféré parler d’une « réévaluation conjointe entre l’Elysée et le Quai d’Orsay » en fonction des informations qui remontaient, petit à petit, du Cameroun.
Paris « prend acte »
Le porte-parole du Quai D’Orsay, Paul Valero, a ainsi déclaré que Paris a « pris acte » du résultat et a averti que la France souhaitait « que des mesures soient prises pour que ces irrégularités ne se reproduisent pas lors des scrutins législatifs et municipaux de 2012 ».
Interrogé par RFI, John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF), principal parti d’opposition camerounais, apprécie que la France ait revu sa position et espère qu’elle fera quelque chose pour s’assurer que les prochaines élections au Cameroun soient crédibles et acceptables.
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