UNE INITIATIVE NOBLE QUE L U.F.P SALUE
PUBLIE LE 31/05
Augmentation du capital
de la BAD - Le point de vue du ministre Gilbert Ondongo
Présent à Abidjan où il
représentait le gouvernement congolais aux assises de la Banque
africaine de développement (Bad), le ministre des Finances, du budget et
du portefeuille public, Gilbert Ondongo a livré aux Dépêches de
Brazzaville son analyse sur les enjeux de l'augmentation du capital
de la Banque. Les Dépêches de Brazzaville : Monsieur le
ministre, vous prenez part ici, en Côte d'Ivoire, aux assemblées
annuelles de la Bad qui a décidé d'augmenter son capital de 200 %.
Quelle analyse faites-vous de cette évolution en tant que ministre des
Finances du Congo ? Gilbert Ondongo : Je
vous remercie de la possibilité que vous me donnez de parler de la Bad
et précisément de l'augmentation générale de son capital. Il s'est
trouvé qu'à la suite de la crise financière et économique qui a sévi
dans nos pays, toutes les banques de développement du monde se sont
retrouvées en difficulté parce qu'elles ont volé au secours des États
qui avaient de plus en plus besoin de financements. Il faut dire que le
marché financier, tel qu'il était structuré jusqu'ici, ne répondait
plus, n'apportait plus les financements nécessaires. C'est ainsi que
toutes les banques de développement ont apporté des financements pour
essayer d'amortir le choc de la crise et toutes se sont retrouvées à
court d'argent. C'est valable pour la Banque mondiale et pour la Banque
africaine de développement. D'où la nécessité aujourd'hui d'augmenter le
capital de cette banque. L.D.B. : Durant ces assemblées,
il a été beaucoup question du manque d'infrastructures en Afrique et des
conséquences de cette situation sur le développement du continent. Il
est vrai que dans ce domaine le Congo déploie des efforts appréciables.
La Bad finance-t-elle des projets en faveur du pays ? G.O.
: S'agissant des infrastructures, je suis bien placé pour vous
en parler parce que je me suis rendu récemment à Tunis, qui abrite le
siège provisoire de la Bad, pour signer un accord avec cette
institution. Au terme de celui-ci, la Bad aiderait à financer une route
d'intégration sous-régionale liant le Congo-Brazzaville, notre pays, à
la République du Cameroun. Il s'agit de la route Keta-Djoum, qui partira
du département de la Sangha (nord Congo Ndlr) vers le sud du Cameroun.
On aura ainsi une route d'intégration sous-régionale financée en partie
par la Banque africaine de développement. Cela montre bien que la Bad
est impliquée dans la construction des infrastructures dans nos pays
africains. L.D.B. : Qu'en est-il enfin du projet du pont
route-rail sur le fleuve Congo dont la Bad serait disposée à apporter le
financement ? G.O. : Il n'y a pas que
la Banque africaine de développement. Beaucoup de banques, y compris la
Banque mondiale, sont intéressées à voir se construire sur le fleuve
Congo un pont qui relierait Brazzaville à Kinshasa, en République
démocratique du Congo. La Bad participe au financement des études. Les
autorités des deux pays sont en train de travailler pour que ces études
soient bouclées et je pense que dans au moins deux ans, les premiers
travaux du pont pourraient démarrer. Propos recueillis par
Gankama N'Siah
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