BRAZZA LE DECLIN SE POURSUIT TANT QUE HUGUES SERA AUX MANETTES
Publié le 12/04/2010
A QUELQUES MOIS DU CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCES BRAZZA LA POUBELLE TIENT LE CAP
Le député-maire Ngouélondélé devrait laisser libre cours aux initiatives privées
Depuis plusieurs décennies, les grandes villes congolaises sont en croissance démographique exponentielle. Cette croissance due pour plus de 50% à une migration criarde des populations rurales vers les zones urbaines, s'est traduite par une extension anarchique et démesurée de nos différentes villes dont Brazzaville. Malgré quelques initiatives des municipalités, on assiste presque impuissant aux conséquences d'une urbanisation sauvage conduisant à une surconsommation de l'espace, un sous-équipement et à un manque d'infrastructures
En effet, les techniciens en assainissement en poste à la mairie de Brazzaville et les agents évoluant au service d'hygiène de la ville, visiblement embarrassés et mal à l'aise, bafouillent, improvisent des réponses quand ils sont interpellés pour expliquer certains problèmes récurrents qui touchent l'assainissement et à la salubrité de la ville de Brazzaville, devenue un véritable dépotoir.
Ce qui étonne plus d'un Brazzavillois, c'est «le matalana» affiché maladroitement par ces soi-disant techniciens en assainissement, mais aussi le député-maire Hugues Ngouélondélé qui s'opposent catégoriquement aux initiatives envisagées parfois par certaines personnes de bonne volonté, afin de soulager, tant soit peu, populations vivant aujourd'hui dans un désordre absolu et dans l'anarchie totale, dans les différents quartiers.
Les problèmes sanitaires et d'hygiène liés à l'assainissement et la salubrité de Brazzaville donnent des vertiges aux habitants de cette ville, qui assistent impuissamment à certains phénomènes jamais connus depuis après la colonisation. Pour preuve, les eaux usées à savoir les eaux ménagères et industrielles, de ruissellement, qui sont riches en matières organiques considérées comme des supports d'une abondante flore microbienne, jonchent les rues.
Le député-maire Hugues veut-il être au même moment au four et au moulin ? A-t-il oublié que ces eaux qui contiennent des entérovirus, des adénovirus, des œufs de parasites et des substances toxiques d'origine industrielle, sont très dangereuses pour la santé des Brazzavillois ?
Au lieu d'interdire, par exemple, la réhabilitation de certains collecteurs permettant l'évacuation des eaux usées, le ramassage des ordures ménagères déposées en désordre ici et là dans toute la ville, envisagés au profit des populations par les associations humanitaires officiellement reconnues, pourquoi la mairie de Brazzaville n'entreprend-t-elle pas des initiatives visant à stopper la prolifération des microbes venant des eaux usées, qui sont aujourd'hui, à n'en point douter, responsables de plusieurs maladies dont souffrent les Brazzavillois ?
Actuellement, tous les Brazzavillois n'ont plus confiance à la qualité de l'eau qui leur est servi par la Société Nationale de Distribution d'Eau (SNDE) du fait que le réseau de distribution d'eau de cette société connaît une prolifération des microbes.
A Brazzaville, la ville dont le député-maire Ngouélondélé a la charge de présider aux destinées, les caniveaux qui ne sont jamais curés, constituent des gîtes à des moustiques et des lieux de prolifération de la flore microbienne ?
Qu'attend-t-on pour initier des actions devant concerner l'assainissement des cours d'eau qui traversent Brazzaville ? Considérés comme des collecteurs naturels, ces cours d'eau sont devenus aujourd'hui des dépotoirs où l'on jette entre autres des cadavres d'animaux souvent malades, des matelas et pneus usagés, de vieux lits, des carcasses de vélo et d'autres objets qui sont hors d'usage. Encombrés, ils ont pour la plupart quitté leur lit, inondant parfois les habitations avoisinantes et occasionnant une recrudescence de maladies. Les eaux usées ménagères sont jetées à la rue s'ajoutant à celles stagnantes des pluies qui imprègnent les ordures ménagères.
Le maire Hugues a-t-il oublié que faute de véhicules pouvant les aider à vidanger les fosses d'aisances, plusieurs d'habitants des quartiers de Brazzaville désemparés, utilisent pratiquement leurs mains pour vider leurs WC ? Même dans nos villages, ces genres de pratiques n'ont plus cours.
A-t-il également oublié, que les ordures ménagères nécessitent la mise en œuvre de certains moyens susceptibles de faciliter leur conditionnement sur des lieux appropriés, leur collecte et évacuation finale ou traitement ? Pourquoi, il ne consacrerait-il pas aujourd'hui tous ses efforts sur le ramassage des déchets et leur évacuation, qui sont inexistants ?
Face à la recrudescence de tous ces phénomènes qui donnent la nausée et font honte aux vrais Brazzavillois et non les piratés, on est droit de se poser la question de savoir à quoi les éditions de municipalisation accélérée organisées au profit de la ville capitale, ont-ils servi ? Ces choses n'honorent pas notre Brazzaville, l'ex-capitale de la France libre et de l'ancienne Afrique Equatoriale Française (AEF), au moment où dans quelques mois pratiquement, le Congo va fêter les 50 ans de son accession à la souveraineté nationale.
Fall MESSIER ZHOZIER
"TALASSA"
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