RENAISSANCE DU CONGO (12.D.G.P.D)

RENAISSANCE DU CONGO  (12.D.G.P.D)

LA COTE D IVOIRE S ENLISE

Publié le 02.04.2001

 

 

Presse le MONDE

Tirs à l'arme lourde autour des bastions pro-Gbagbo à Abidjan

 

 

"L'offensive n'a pas encore commencé. Cela ne saurait tarder. Nous prenons des dispositions pour affaiblir l'ennemi avant de monter à l'assaut", a déclaré un porte-parole d'Alassane Ouattara.

 

Les combats se poursuivent samedi 2 avril à Abidjan où les Forces républicaines d'Alassane Ouattara (FCRI) se heurtent à une vive résistance autour des derniers bastions tenus par les combattants restés fidèles au président ivoirien sortantLaurent Gbagbo. Des tirs sporadiques d'armes lourdes ont été entendus, mais sans commune mesure avec les violents affrontements de la veille.

 

Les forces fidèles au président sortant ont réussi à conserver le contrôle de la télévision officielle, la RTI.  Dans la matinée, des militaires pro-Gbagbo ont appelé à l'antenne de la chaîne à la mobilisation des troupes pour la "protection des institutions de la République". Dans ce "communiqué numéro 1 du PC du point d'appui", lu par un militaire accompagné d'une dizaine d'autres, ils demandent aux leurs de rejoindre cinq unités situées à Abidjan.

Un bandeau déroulant a parallèlement annoncé que Charles Blé Goudé, qui dirige le mouvement des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, donnerait bientôt des ordres, ravivant la crainte de violences de rue à l'image de ce qui s'est produit par le passé. L'armée a en effet distribué des armes à des centaines de jeunes militants au cours de la semaine écoulée.

Quant à Laurent Gbagbo, son entourage assure qu'il se trouve avec sa famille dans sa résidence de Cocody et qu'il n'a nullement l'intention d'"abdiquer", alors que les appels de la communauté internationale pour son départ se sont multipliés vendredi.

 

 

"L'OFFENSIVE N'A PAS ENCORE COMMENCÉ"

D'après un habitant, "des coups sourds d'armes lourdes et des rafales d'armes automatiques" résonnent dans le quartier de Cocody, autour de la télévision d'Etat RTI. Un autre résident a fait état d'"échanges de tirs" d'armes lourdes et légères autour de l'école de gendarmerie, dans le même quartier, entre forces pro-Gbagbo et combattants d'Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale.

Plusieurs détonations d'armes lourdes ont également secoué le quartier du Plateau qui abrite le palais présidentiel. En plein milieu de la nuit, quelques tirs avaient également retenti, accompagnés de rafales. L'autre bastion des forces loyales à Laurent Gbagbo, le grand camp de gendarmerie d'Agban, dans le quartier d'Adjamé, continue de résister aux assauts des forces pro-Ouattara.

Le gouvernement Gbagbo a affirmé vendredi avoir repoussé l'offensive du camp adverse sur ses dernières positions. Mais le capitaine Léon Kouakou Alla, porte-parole du ministère de la défense d'Alassane Ouattara, a affirmé samedi matin que"l'offensive n'avait pas encore commencé. Cela ne saurait tarder"."Nous prenons des dispositions pour affaiblir l'ennemi avant de monter à l'assaut", a-t-il ajouté, sans vouloir donner plus de détails.

Dans de nombreux quartiers de la métropole, les pillages se poursuivaient et la panique s'emparait de certains habitants.  Environ 1 400 Français et étrangers sont regroupés dans le camp militaire français de Port-Bouët, a indiqué l'armée française.



02/04/2011
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