RENAISSANCE DU CONGO (12.D.G.P.D)

RENAISSANCE DU CONGO  (12.D.G.P.D)

Ils veulent manger du SASSOU aux présidentielles

Présidentielle de 2009 au Congo-Brazzaville : Avec DZON ou POUNGUI face à SASSOU, nous ne sommes pas sortis de l’auberge

Mardi, 14 Avril 2009 10:21 CPL

 

A deux mois de l’échéance cruciale de juillet 2009, la difficile équation à deux variables « D » et « P » (pour ne pas dire équation à deux inconnues, puisque les deux personnes concernées ne sont pas inconnues des Congolais) que va devoir tôt ou tard résoudre l’opposition congolaise pour battre SASSOU par la voie les unes reste insoluble à ce jour. Point besoin en effet de rappeler que ces deux principaux candidats déclarés du front « uni » des 18 partis de l’opposition issu des états généraux n'ont pas réussi à se départager lors de ces états généraux de l’opposition et ont manqué là une bonne occasion de résoudre une fois pout toute cette difficile équation.

Cette question cruciale d’une candidature unique de l’opposition n’a pas été abordée au cours de ces états généraux, mails elle demeure un véritable casse-tête chinois pour les leaders de l’opposition et risque de faire voler en éclat l’unité (de façade) retrouvée de ladite opposition. C’est à croire que les jours et les mois qui viennent nous réservent bien de surprises. Sans parler des hypothétiques conclusions de la concertation citoyenne prévue pour le mardi 14 avril prochain, si elle a lieu. Cette présidentielle 2009 est à n’en point douter le scrutin de tous les suspens. Il est en effet très difficile de prévoir l’issue de cette présidentielle tant attendue et qui opposera en premières lignes trois frères de lumière accrocs aux divinités ancestrales (puisque chacun sait que DZON et POUNGUI sont tous deux des francs-maçons comme SASSOU, et comme lui, ils croient profondément et fermement aux fétiches tous les deux). Chacun d’eux se prêt et enfin investi par les forces mystiques pour affronter le Grand-Maître SASSOU. Comme le dit PONGUI, cela se résume en une seule phrase : « C’est le moment ».  

Pourtant à y regarder de plus près, les choses ne sont pas aussi simples qu’elles y paraissent. Ceux qui croient en la divinité de ce monde et qui ont un minimum de discernement savent que Dieu nous parle chaque jour et nous révèle chaque jour des choses cachées que nous ne connaissons pas. Il faut être très attentif pour comprendre certains signaux et décrypter les messages divins qui sont par essence des messages codés. Il s’est passé au cours du mois de mars dernier un événement majeur dans notre pays, à savoir les obsèques de Madame Edith Lucie BONGO, la fille-aînée de Denis SASSOU-NGUESSO. Cet événement est très révélateur de ce que les liens familiaux entre les candidats SASSOU et POUNGUI pourront avoir un impact dans la future élection présidentielle à laquelle ils concourent tous les deux. Chacun a pu voir lors de ces obsèques le poids très pesant des liens familiaux qui unissent les deux candidats. POUNGUI est marié à son épouse depuis 1966 (depuis 43 ans), donc bien avant que son bel-oncle SASSOU ne devienne ce qu’il est devenu depuis. Ainsi donc par ce lien de mariage avec la famille SASSOU, Edith était aussi la nièce du candidat de l’UPADS (ou plutôt sa fille comme il aime à le dire lui-même), ce dernier ne pouvait par conséquent pas ne pas se rendre à ses obsèques. A cause de ce lien particulier entre les deux frères candidats à la présidentielle de juillet prochain, POUNGUI ne pouvait se contenter d’assister son futur adversaire à Brazzaville, comme tous les membres de la famille, il devait donc faire le déplacement d’OYO/EDOU en compagnie de son épouse pour assister à la mise en terre de leur nièce (ou fille) Edith. Rien de plus normal, dirait-on.

Pourtant ce déplacement (strictement familial ?) de POUNGUI à OYO/EDOU (et TSATY-MABIALA était-il lui aussi tenu de s’y rendre ?) nourrit aujourd’hui une vive polémique qui menace dangereusement l’unité du front des 18 partis de l’opposition issu des états généraux. On accuse PONGUI d’y voir été reçu par son futur adversaire en compagnie de son épouse, un tête-à-tête au cours duquel le couple PONGUI aurait perçu une belle enveloppe de 340 millions de pétro-CFA pour sa campagne. Même si aucune preuve n’est apportée, le doute plane tout de même et la polémique enfle mettant à mal cette fragile unité de l’opposition à quelques heures de la tenue de la concertation citoyenne du 14 avril.

Une question centrale se pose : Pouvait-il refuser de se rendre à OYO/EDOU pour assister sa famille ? Aura-il les coudées franches demain face aux pressions de la famille si son parent et futur adversaire venait à lui proposer « famialement » de se désister (comme MILONGO en 2002?) en échange d’un deal pour le partage du pouvoir ? Cette hypothèse est semble-t-il sérieusement étudiée à Mpila où il est déjà prévu un deuxième tour arrangé entre les deux frères et parents pour disqualifier DZON au premier tour. Et c’est semble-t-il la vraie raison pour laquelle la candidature de PONGUI ne sera pas invalidée bien que ne remplissant pas la condition de 24 mois de résidence permanente sur le territoire national avant l’élection.  

DZON, lui, ne s’est pas rendu aux obsèques de la fille de son futur adversaire, se contentant de lui adresser une lettre de condoléances, au motif qu’il n’était pas tenu de s’y rendre physiquement non seulement parce que SASSOU ne s’est jamais déplacé pour l’assister quand il perd les siens mais surtout parce qu’il considère que ce dernier a humilié publiquement son grand-frère et roi des Tékés, Omar BONGO, en lui retirant la dépouille de son épouse. En digne héritier respectueux des us et des coutumes Tékés (par oppositions sans doute aux us et coutumes Mbochis chers à son futur adversaire), il ne pouvait pas cautionner une telle humiliation en se rendant à ces obsèques qui constituaient à ses yeux une honte pour les Tékés dans leur ensemble. Est-ce un simple calcul politique ? Au-delà de ces raisons officielles que l’on pourrait qualifiées de fallacieuses, depuis des années DZON évite soigneusement de rendre à OYO/EDOU (où il n’a jamais passé la nuit, même du beau vieux temps où il encore le grand argentier de SASSOU) pour des raisons plutôt mystiques. Comme SASSOU et PONGUI, DZON est quelqu’un de très superstitieux. 

Ce dernier est d’ailleurs tellement superstitieux qu’il n’arrive pas à s’ouvrir aux autres, s’appuyant uniquement sur ses parents gangoulous. En France par exemple, toute la coordination de campagne est composée uniquement de ses neveux et parents gangoulous, une équipe très fermée et repliée sur elle-même qui se bouffe le nez entre ses parents directs et ses deux ou trois amis gangoulous de l’UPRN. Il en est de même d’ailleurs de PONGUI qui ne compte que des Nibolek dans son petit comité de soutien en France. Ils reproduisent donc exactement les mêmes méthodes qui sont décriées par les Congolais qui reprochent à SASSOU son pouvoir clanique et familial. Manifestement avec ces deux autres frères-maçons là, les Congolais ne sont vraiment pas sorti de l’auberge.  

Cette attitude de DZON qui consiste systématiquement à éviter de rencontrer SASSOU ou plutôt à fuir son adversaire est bien scrutée à Mpila, et ça, le prince machiavélien de Mpila qui l’a bien compris entend le mettre à profit en temps opportun, c’est-à-dire durant la campagne officielle. Il sait que DZON a peur de l’affronter directement, surtout de regard, alors il s’arrangera à programmer tous ses meetings de campagne au même moment que ceux de DZON dans les mêmes localités (Owando, Ouesso, Pointe-Noire, Dolisie…). Il sait d’ores et déjà que DZON n’aura le courage d’aller faire un meeting sur ses terres à lui à OYO, mais a d’ores et déjà prévu de longue date son coup de maître qui consistera à aller justement braver DZON en programmant de tenir lui aussi un meeting le jour du grand meeting de son adversaire sur ses propres terres à Gamboma.  

DZON qui avait déjà été effrayé et disqualifié par l’homme de Mpila aux législatives de 2002 saura-t-il faire face à son redoutable adversaire cette fois ? Pas si sûre. Et PONGUI sera-t-il capable de faire face à son bel oncle à Dolisie ? Ne dit-on pas que pour prétendre diriger le Congo, il faut faire preuve de bravoure

 



28/04/2009
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