RENAISSANCE DU CONGO (12.D.G.P.D)

RENAISSANCE DU CONGO  (12.D.G.P.D)

LE CUMUL DES FONCTIONS : UNE SPECIALITE DES NGUESSO

 

PUBLIE LE 09/07

 

Maucice N'Guesso : « Il faut inciter les entrepreneurs congolais en France à bâtir leurs entreprises au Congo »

Le président de la chambre de commerce France-Congo a reçu Les Dépêches de Brazzaville, le 16 juin, à son domicile parisien, pour évoquer les retombées de la rencontre des entrepreneurs africains et français à Bordeaux, début mai, ainsi que ses différentes responsabilités.

 

Les Dépêches de Brazzaville (D.B.) : Vous êtes en même temps président de la chambre de commerce France-Congo, président-directeur général de MNCom et président d'honneur du Femoca, qui est le festival de musique du continent africain. Comment conciliez-vous ces trois responsabilités ?
Maurice Nguesso (M.G.) :
Partager mon temps entre ces trois responsabilités n'est pas un souci pour moi, parce que je suis très actif : j'arrive à mener à bien les activités que je désire exercer. Et puis, il s'agit de domaines complètement différents qui n'interfèrent pas les uns avec les autres.

 

D.B. : Quelles sont vos missions au sein de ces structures ?
M.G. :

Au sein de la chambre de commerce, mes collaborateurs et moi avons pour principale mission d'attirer les investisseurs français et congolais au Congo. Entre la France et le Congo, il se crée donc un rapport gagnant-gagnant. MNCom englobe la radio, la télévision et la TNT Congo. J'interviens comme président d'honneur du Femoca et je suis fier que cet organe me consulte. J'aime cette diversité et je prends beaucoup de plaisir à travailler ainsi dans ces trois activités.

 

D.B. : Juste après le sommet Afrique-France à Nice, s'est tenue à Bordeaux la deuxième convention d'affaires entre les entrepreneurs africains et français. Pouvez-vous nous dire, en votre qualité de président de la chambre de commerce France-Congo, si cette rencontre a offert des opportunités d'affaires aux entreprises congolaises ?
M.N. :
Je n'ai pu me rendre à Bordeaux, mais avec une délégation d'entrepreneurs congolais qui ont des entreprises en France, nous allons recevoir le ministre d'État, du développement industriel et de la promotion du secteur privé, Rodolphe Adada. Nous souhaitons organiser des séminaires et ateliers, dont les dates ne sont pas encore fixées, pour inciter les entrepreneurs congolais en France à bâtir leurs propres entreprises au Congo.

 

D.B. : Le sommet de Nice a insisté sur le fait que les États africains devaient renforcer leur dispositif juridique pour favoriser les affaires. Le Congo a adhéré depuis 1999 à l'Ohada, l'espace d'intégration juridique de dix-sept pays africains, mais les principaux acteurs à l'investissement, français et congolais, ne savent pas que cet outil existe. Quelles actions la chambre de commerce a-t-elle prévues pour le promouvoir ?
M.N. :
La loi congolaise oblige en effet à appliquer ces textes en matière d'affaires. Concernant la pratique des affaires, l'Ohada met fin à la domination de l'Europe sur l'Afrique, notamment en matière de fraude, car un Européen doit respecter les lois du pays dans lequel il a l'ambition d'implanter une entreprise. Il s'agit de mettre en marche un partenariat gagnant-gagnant, comme je l'évoquais tout à l'heure.

 

D.B : Parmi les missions de la chambre de commerce figure la gestion d'une bourse aux affaires franco-congolaises. En quoi consiste cette mission ?
M.N. :
Il s'agit de réunir des fonds pour soutenir les entrepreneurs congolais en difficulté, et de créer un organe intermédiaire entre les hommes d'affaires français et congolais.

 

D.B. : Le 12 mai, vous avez procédé au lancement de « Paris Rumba ». Quelles actions le Femoca peut-il mettre en œuvre pour aider les artistes du pays à pérenniser cette musique ?
M.N. :
L'objectif même du Femoca est de relancer la rumba qui constitue la base de la musique de variété africaine, que les jeunes délaissent aujourd'hui : de mon temps, danser était l'occasion de faire des rencontres... Le Femoca est donc là pour aider les musiciens congolais de la diaspora et du bassin du Congo à se faire connaître. La rumba amène la joie, favorise les rencontres, la connaissance et le respect de l'autre, l'élégance et le raffinement. Cette soirée a été un succès et je lance une invitation pour le prochain rendez-vous.

Propos recueillis par Carmen Féviliyé



10/07/2010
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